Sport et RSE en Entreprise : Guide Complet 2024 | SPART

Temps de lecture : 11 minutes
10/04/2024

Améliorer le bien-être, la santé physique et mentale ou l’esprit d’équipe de vos collaborateurs, leur donner plus de motivation et tout ça à moindre frais, ça vous tente ? Non, rassurez-vous, ce n’est pas une de ces publicités qui vous promettent amour, gloire (et beauté). 

Vous l’aurez compris : le petit miracle qui vous permet de mobiliser vos troupes, d’augmenter leur bien-être au travail mais aussi leur santé… c’est… roulement de tambour et feu d’artifice : Le sport !

Car le sport au travail, c’est l’avenir ! Voire, vous êtes peut-être en retard sur vos concurrents qui l’ont rapidement adopté…

Pardon ? On vous l’a déjà dit ? On vous l’a déjà fait ?  Trop compliqué ? 
Vous n’avez pas la place d’installer des équipements ? Sans compter le coût…

Et puis le sport c’est bon pour la santé, certes, mais ce n’est pas fait pour tout le monde… On risque l’accident très rapidement… Non, décidément, vous avez laissé tomber.

Attention, et si vous jetiez un peu trop vite « le bébé avec l’eau sale du bain » ? 

Que ce soit pour les salariés ou les entreprises, le sport au travail, c’est de multiples avantages. 

Parmi ceux-ci, un avantage évident : le sport rentre dans la démarche RSE (et QVCT) qui se préoccupe du bien-être des salariés.  

Sport et RSE constituent le mariage parfait… sans complexité aucune.

Vous êtes sceptique ? Pas de problème, on vous explique. 

Source : https://www.resonancerse.com/qui-sommes-nous/la-rse-cest-quoi/

Rappel : Qu’est-ce que La RSE ?

RSE : Responsabilité Sociale des Entreprises ou Responsabilité Sociétale des Entreprises

Pour faire simple, la RSE est la contribution des entreprises au développement durable. C’est à dire toutes les actions mises en place par l’entreprise respectant et appliquant les principes issus du développement durable. 

Donc la santé et le bien-être au travail, la satisfaction au travail, le climat social, c’est-à-dire tout ce qui concerne les conditions de travail.

Et c’est justement ce qui va nous intéresser dans notre objectif de considérer le sport en entreprise comme un levier évident de la RSE. 

Et Les actions possibles sont assez nombreuses vu les thèmes des 3 piliers de la RSE :

  • L’environnement : réduction des émissions de gaz à effet de serre, recyclage, recours aux énergies renouvelables, travailler avec des fournisseurs et sous-traitants responsables, etc.
  • Le social : santé, éducation, bien-être, respect des droits de l’Homme, etc.
  • L’économie : soutenir l’économie locale, se fournir auprès d’entreprises ou d’artisans locaux, investir localement le plus souvent possible. Faire preuve de transparence vis à vis de ses investisseurs et de ses clients…

La RSE est ainsi le moyen privilégié pour une entreprise d’intégrer les objectifs de développement durable (ODD). Que ce soit par des actions en vue de protéger l’environnement ou des initiatives dans le domaine social, l’entreprise a désormais des devoirs concernant la planète et la société.

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Remarque : certaines règles RSE sont devenues des obligations légales. 
Officiellement, la RSE est définie par la commission européenne comme : « l’intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes ».
Or, en France, l’obligation, pour l’employeur, de veiller à la santé des salariés est aussi dans le Code du travail. Ensuite,il y a la loi PACTE de 2019 : « toutes les entreprises françaises sans exception, doivent "prendre en considération" les enjeux environnementaux et sociaux dans la gestion de leurs activités ». 

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Sport ou Activité Physique ? 
L’organisation mondiale de la santé (OMS) définit l’activité physique comme : « tout mouvement du corps produit par les muscles et responsable d’une augmentation de la dépense énergétique supérieure aux dépenses énergétiques au repos ». 
Le sport et l’exercice physique sont donc des sous-parties de l’activité physique.
L’exercice physique inclus les taches de la vie quotidienne : le ménage, le jardinage, les courses, le travail physique, vélo, marche, escaliers. Donc lever les bras, monter des marches, porter des sacs de courses ou faire le ménage font partie des activités physiques.
Cela se pratique sans équipements, règles, ou notion de compétition.
Et sur le lieu de travail ? Renforcement musculaire, badminton ou yoga à l’heure du déjeuner, etc.
A contrario, si le sport est une Activité Physique (AP), toutes les activités physiques ne sont pas du sport. Qu’il soit individuel ou collectif, le sport est une discipline et une activité physique codifiée par des règles qui se pratique souvent dans un objectif de performance ou de compétition.
Il faut donc distinguer l’activité physique et sportive (APS) ou le sport au travail que l’on recommandera de pratiquer du sport intensif et compétitif que l’on imagine lorsqu’on cite le mot sport. Il est nécessaire que tout salarié puisse pratiquer des activités physiques sur son lieu de travail quel que soit son niveau sportif et sans être décourager par une image faussée.

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Sport en entreprise ? Le compte n’y est pas : 

Quelle est la situation ? 

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un adulte sur quatre manque d’exercice.

L’OMS recommande par conséquent aux adultes de pratiquer entre 150 et 300 minutes d’activité à intensité modérée par semaine. 

(Vous me direz… Oui, très bien… Que chacun prenne ses responsabilités et pratique du sport sur son temps libre. Pas si simple !) 

Problème : avoir une activité physique nécessite du temps ! 

En effet, avec le travail, les aller-retours en voiture, la vie de famille, etc… Les salariés n’ont pas ou peu de temps à y consacrer. 

(On en parle de cet abonnement mensuel ou à l’année pris à la salle de sport mais qui n’a jamais vraiment été utilisé ?

Conséquences ? 

L'Académie nationale de médecine juge que “L’ère numérique a majoré le temps de travail en position assise, avec des conséquences médicales de première importance. ” (Professeur Xavier Bigard).

Cela entraîne des conséquences néfastes pour la santé : mauvais positionnement, douleurs de dos, de cervicales et mauvaise circulation du sang. Les fameux Troubles musculosquelettiques (TMS), responsable de 87 % des cas de maladie professionnelle. 

Les entreprises enregistrent alors de fortes pertes de productivité liés à ces soucis de santé. 

Si vous voulez réduire ou prévenir l’apparition de ces problèmes, la pratique régulière de sport ou d’activités physiques semble la solution idéale… Le sport serait donc un allié naturel de la RSE dans votre entreprise

On pourrait s’attendre alors à une adoption massive du sport au travail… Or, on en est loin : il y a un véritable décalage entre les attentes des salariés et la réalité en entreprise. 

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Pour aller plus loin : 
La preuve par les chiffres  
👉 L’inactivité physique ou la sédentarité serait même l’une des premières causes de mortalité dans les pays développés (on pourrait ainsi éviter jusqu’à 5 millions de décès par an si la population était plus active). 
👉 80 % des travailleurs ont une activité sédentaire au travail. Et avec l’accroissement du télétravail, la situation s’est aggravée. 
👉 Un rapport Santé Publique France (2020) indique que la pratique sportive est la plus basse entre 25 et 40 ans par manque de temps. 
👉 81% des salariés estiment que le bien-être est un enjeu prioritaire pour les entreprises (IFOP, 2020) 
👉 53% souhaitent que l'employeur déploie des programmes dédiés à la santé et au bien-être dans le cadre du travail (Baromètre des préférences salariés, 2021). 
👉 7% des salariés seulement pratiquent une activité sportive au travail (Harris Interactive 2017)
👉 7% des entreprises seulement incitent leurs employés à pratiquer du sport (enquête Décathlon pro 2017)  
👉 75% des dirigeants déclarent ne pas proposer d’activité physique ou même ne pas l’envisager (Baromètre Vitalité, Sport & Entreprise par Generali et OpinionWay 2018)
👉 Pour 42% des salariés, la priorité dans la RSE est l’amélioration des conditions de travail et près d’un sur deux salariés sont déçus de l’engagement de l’entreprise à ce sujet (Enquête OpinionWay & Gymlib : Sport en entreprise : qu’attendent les Français)

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Pourquoi ? 

Certains freins peuvent expliquer cette situation…

  • Côté employeur : on s’imagine vite toutes les difficultés d’accès aux équipements sportifs, le budget impossible, la crainte d’une responsabilité engagée en cas d’accident… 
  • Côté salarié : Le sport est considéré comme un loisir et donc appartenant à la sphère privée…

Une autre raison est le manque d'informations des entreprises sur la faisabilité technique ou le financement d’un projet autour du sport en entreprise

Cependant… C’est plus simple qu’on ne le croit.

Il existe, en réalité, plusieurs institutions internes pour financer un projet sportif : comité d'entreprise et comité social et économique (CSE), associations sportive interne à l’entreprise, etc. peuvent négocier des partenariats avec une salle de sport ou un club sportif... 

C’est même, sous conditions, exonéré de cotisations sociales (loi du 12 novembre 2020). 

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Quelques précisions légales : 
l'URSSAF précise : 
👉 « Les réductions tarifaires accordées pour la pratique d’activités sportives sont exonérées de cotisations sociales, qu’il s’agisse de réductions directement supportées par le CSE ou du remboursement total ou partiel des sommes payées par le salarié sur présentation du justificatif. » 
👉 « Le montant de l’avantage constitué par le financement par l’employeur de prestations d’activités physiques et sportives est exonéré, dans la limite annuelle de 5 % de la valeur mensuelle du plafond de la Sécurité sociale multipliée par l’effectif de l’entreprise ».
Les parlementaires ont même décidé, à l’occasion de l’adoption d’une loi visant à démocratiser le sport en France, de permettre aux entreprises d’inscrire le sport dans leur raison d’être (loi du 2 mars 2022)

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Toutes les conditions sont donc réunies pour faciliter et encourager les entreprises à adopter une démarche vers le sport au travail. Une démarche épousant celle de la RSE.

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Le sport nourrit et renforce la RSE 

On l’a vu, la RSE motive les entreprises à l’instauration de meilleures conditions de travail, à avoir un impact positif sur la société et plus de respect de l’environnement. 

Et si l’on s’intéresse plus particulièrement à son volet social, il comporte de multiples possibilités d’actions dont notamment les aspects de qualité de vie au travail (QVCT) : la RSE peut agir alors sur la santé et le bien-être au travail, la satisfaction au travail, le climat social… 

Ainsi, les entreprises cherchent et proposent des solutions, dont l’activité physique et sportive. Plusieurs études démontrent aujourd’hui l’impact positif des APS sur la santé, le bien-être et l’amélioration des conditions au travail.

Le sport s’intègre alors comme une évidence dans les démarches RSE/QVCT

Encourager la pratique sportive des collaborateurs qui le souhaitent est un véritable levier pour apporter la qualité de vie, le bien-être et l’équilibre aux salariés en entreprise C’est aussi l’opportunité de s’appuyer sur les valeurs véhiculées par le sport : la cohésion d’équipe, la bienveillance, la diversité ou l’inclusion. 

Quels acteurs mobiliser pour adopter le sport au travail ou les activités physiques et sportives entreprise ? 

Le service ressources humaines (RH) tout comme le CSE ont ici un rôle important à jouer pour la mise en place efficace d’une telle démarche en collaboration avec les managers et la direction. 

Les bienfaits du sport au travail

Plus de sport en entreprise pour : 

  • Plus de santé : 

Des études ont prouvé que l’équilibre psychique passe par l’activité physique donc pratiquer du sport améliore la santé mentale, physique et émotionnelle

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Quelques exemples : 
L’activité physique a des effets reconnus sur la prévention des maladies chroniques (diabète, maladies cardio-vasculaires…) et des pathologies liées au travail, de la lombalgie au burn-out. Tout comme cela diminue les risques de troubles musculo-squelettiques (TMS). 
Une activité physique régulière a d'autres bienfaits : elle réduit les risques de surpoids ou de sédentarisation (certains restent assis au bureau 7 heures par jour minimum).
Et puis, le sport au travail réduit le stress des salariés, permet de décompresser, d'améliorer sa concentration et de réduire les risques de maladie d'Alzheimer. En effet, pendant l’effort, le cerveau libère des hormones apaisantes permettant à l’individu de mieux gérer la pression et son niveau de stress. 
L’étude Goodwill Management (2015) a montré d’autres bénéfices : une augmentation de l’espérance de vie de 3 ans et entre 5 et 7% d’économies concernant les dépenses de santé des salariés. 

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  • Plus de motivation : 

La pratique du sport permet une baisse du taux d’absentéisme de 30 à 40% (Étude britannique 2017)

Jusqu’à 12% de gain de productivité pour le salarié (Étude Santé Canada : pour un salarié pratiquant au moins 30 minutes d'activité physique par jour par rapport aux collègues sédentaires)

  •   Plus de confiance : 

Une activité sportive aide à développer certaines qualités, comme l'autonomie, la prise de décision ou l'esprit d'adaptation. C'est une solution pour développer le sens du leadership, car un salarié sportif apprend le dépassement de soi et l'atteinte d'objectifs. 

  •   Plus de cohésion de groupe : 

Les salariés motivés et bien dans leur peau développent de meilleures relations avec leurs collègues et une meilleure cohésion d’équipe : 80% affirment avoir de meilleures relations avec leurs collègues grâce au sport et 77% déclarent que le sport en entreprise permet de remotiver les équipes (Étude Cisco et Ipsos). 

Encourager les activités sportives renforce aussi la culture d'une entreprise et les valeurs qu'elle prône, notamment en prenant part à des évènements ou compétitions porteurs de sens, pour de grandes causes ou des associations d’utilité publique…

Ces actions peuvent alors favoriser l'esprit d'intégration et le sentiment d'appartenance de vos employés.

De nombreux avantages pour les entreprises 

Plus de 8 dirigeants sur 10 ayant adopté le sport en entreprise indiquent avoir constaté : 

  • Une amélioration du bien-être de leurs collaborateurs (89%), 
  • Qu’il facilite l’intégration dans l’entreprise (87%), 
  • Un renforcement de l’esprit d’équipe (85%), 
  • Une meilleure gestion du stress (80%)  
  • Qu’il développe le sentiment d’appartenance à l’entreprise (80%).

(Baromètre “Vitalité, Sport et Entreprise” réalisé par Generali et Opinionway en 2018)

Le sport en entreprise favorise  

  • La Chute de l’absentéisme : 

Vous pouvez faire des économies. Qui n’y est pas sensible en cette période de post crise sanitaire ? le sport permet de remotiver les salariés et ainsi de faire baisser fortement l’absentéisme. 

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La preuve par les chiffres : 
👉 Un salarié démotivé, c’est un salarié moins productif et plus facilement absent ou malade qui coûterait 14310€ par an (Étude IBET 2020)
La pratique d’une APS en milieu professionnel est bénéfique pour les employeurs et les dépenses publiques : 
👉 Lorsque le salarié pratique une APS régulièrement, l’absentéisme (qui coûte 60 milliards d’euros/an) serait réduit de 5,6 % et les dépenses de santé de plus de 300 euros par an (étude Medef 2015) 
👉 Le sport au travail remotive et fait, au contraire, baisser le taux d’accident du travail et d’absentéisme de 30 à 40 %, ce qui pour l’entreprise, revient à réaliser une économie de 7 à 9 % sur les frais de santé annuels d’un salarié (Étude de Goodwill-management).

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  • La performance : 

L'activité physique renforce rapidement la productivité d'une société et de ses équipes. 

Grâce à elle, la rentabilité nette d'une organisation augmente de 1% à 4% et chaque salarié améliore de 6% à 9% sa productivité (étude Goodwill-management).

Mieux, d’après une étude menée par le Medef et le CNOSF, les salariés qui pratiquent une activité sportive en entreprise amélioreraient jusqu’à 14 % en moyenne leur productivité … 

  • L’attractivité et l’implication : 

Le sport apparaît comme un moyen d’attirer les nouveaux talents, de les motiver et de les fidéliser. 

Les candidats sont, en effet, de plus en plus attentifs à certains critères :  les collaborateurs donnent aux entreprises une note de 7,7/10 en moyenne si elles leur proposent des activités sportives, contre 6/10 dans le cas contraire (Etude Market Audit). 

Un employeur RSE aura donc plus de chances d’attirer des candidats surtout dans les secteurs pénuriques. Le sport au travail représente donc un avantage concurrentiel évident pour valoriser l'image des entreprises.
 

Une forte démarche RSE favorise l’implication des collaborateurs, qui sont fiers de travailler pour une entreprise responsable et attentive à leur bien-être. Les salariés Millenials sont 67% à avoir envie de rester dans une entreprise en fonction de son offre de sport. 

De plus, 51 % des dirigeants considèrent que le sport en entreprise est un véritable moyen de communication externe contribuant à valoriser la marque employeur. 

En bref, le sport au travail permet de véhiculer une image dynamique, moderne, saine, contribuant à augmenter l’attractivité d’une entreprise. Alors, foncez !

Ça y est, vous avez tous les arguments nécessaires pour réfléchir à votre démarche RSE et adopter le sport au travail ou les activités physiques comme allié naturel de votre stratégie. 

Comme vous avez pu le constater, les avantages sont nombreux et il n’y a pas réellement de difficultés pour trouver la formule de sport qui conviendrait à vos salariés ou à vos possibilités en termes de budget ou d’espace. 

De quoi imaginer de belles images de salariés heureux, ressourcés et profiter d’une entreprise où les salariés ont la joie de vivre grâce à votre décision.

A très bientôt et merci de votre future confiance…

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