Bonheur : la juste D.O.S.E - Hormones du bonheur

Temps de lecture : 5 minutes

Avoir un enfant, être amoureux, réussir un défi, écouter sa musique préférée, partager des moments entre amis ou tout simplement lire un bon bouquin… C’est si bon ces moments-là !

« Il est où le bonheur ? Il est où ? » interrogeait le grand philosophe chantant.

Pour certains scientifiques, il dépendrait de nos gênes, pour les psychologues, il dépendrait de notre enfance, pour d’autres tout serait déjà écrit : le fameux « mektoub » ou destin …

Et si on avait tout faux ? Et si le bonheur n’était qu’un simple cocktail chimique ? Un bon vieux shoot de drogue, mais légal et naturel.

Les « hormones du bonheur », ça te parle ?

Elles sont 4 et sans elles pas de plaisir, pas de fierté, pas de détente, pas de joie…

Il faut qu’on t’explique ça ! Allez, c’est parti…

L’alchimie du bonheur

D’où vient le bonheur ?

Chacun d’entre nous a ses propres sources ou facteurs de bonheur, souvent liés à des expériences agréables, personnelles ou intimes : amour, famille, amitié, travail, hobbies, musique, etc.

Mais on oublie souvent que le bonheur est aussi une histoire de génétique ou de chimie : celle de notre organisme. Certains scientifiques considèrent, par exemple, la génétique comme influente sur notre bonheur ou nos dépressions.

Ainsi, notre corps est un véritable dealer de bonheur envoyant des doses chimiques de plaisir ou de satisfaction : on parle alors d’hormones du bonheur.

Ces hormones sont des molécules, libérées par le cerveau, qu’on appelle aussi

neurotransmetteurs rappelant ainsi qu’il s’agit de signaux chimiques transmis d’un neurone à l’autre.

Notre bien-être va dépendre de leur déclenchement et de leur bon fonctionnement.

Quelles sont les différences entre ces 4 hormones du bonheur ?

Voici les fameuses 4 hormones apportant la D.O.S.E de bonheur :

·      Dopamine

·      Ocytocine.

·      Sérotonine

·      Endorphine

Chacune de ces hormones a des effets différents et spécifiques sur l’organisme.

Examinons-les en détail :

La dopamine : hormone de la motivation et de la récompense

La dopamine est un neurotransmetteur apportant le plaisir de l’effort, de la réussite.

Elle libère de l’énergie pour vous motiver et vous récompenser selon vos actions et vos challenges réussis : terminer un projet, réussir une recette de cuisine, ou finir la dernière saison de votre série préférée, etc.

Elle va alors favoriser la bonne humeur et l’apprentissage ou une bonne productivité en activant un processus simple : « je passe à l’action, je suis satisfait » !

Vous êtes félicité pour votre travail ? Hop, dopamine ! Satisfaction et bien-être garanti…

Ce qui va vous pousser à reproduire cette action dans le futur. La dopamine stimule en effet toute recherche de plaisir et d’excitation. Elle joue donc un rôle dans l’apprentissage du bien-être, mais attention, elle peut aussi jouer un rôle dans les addictions négatives : alcool, sucre, drogue ou malbouffe voire réseaux sociaux…

Cette hormone se nourrit particulièrement aux activités excitantes : sport, défis, aventures ! Stimulée à la fois par la vue d’un beau tableau, par le sport ou par la nourriture, elle l’est surtout par le plaisir sexuel, incontestablement son meilleur stimulant…

À noter

Un excès ou un déficit de dopamine peut amener certains troubles : schizophrénie, agressivité, baisse de la concentration ou de la motivation voire dépression, mais aussi baisse de l’initiative et de l’activité motrice.

Un peu de biologie : les neurones produisant la dopamine sont situés dans la partie médiane du cerveau, le mésencéphale.

L’ocytocine : l’hormone du câlin

C’est l’hormone de l’attachement amoureux et de la tendresse !

On parle aussi d’hormone de la confiance, de l’amour maternel et de la monogamie ou encore de l’orgasme… Elle favorise la confiance en soi, l’empathie, l’altruisme et encourage nos relations amicales ou amoureuses.

Elle est sécrétée lorsque nous sommes avec nos proches ou lors de contacts physiques, amicaux ou amoureux (câlin, caresses, bisous, etc.). C’est elle qui vous procure ce sentiment de bien-être et de sécurité dans les bras de votre bien-aimé(e), avec un bébé ou un animal.

Orgasme, vous avez dit orgasme ? L’ocytocine est sécrétée lors de l’orgasme dans les deux sexes, cependant aucun effet connu ni sur la libido ni sur l’orgasme…

Plus intéressant : c’est l’antithèse de l’hormone du stress (le cortisol). Avec l’ocytocine, vous voilà rassuré, confiant et… sans stress !

Vous en sécrétez quand vous pratiquez une activité physique ou du sport, mais aussi heureux en couple ou en famille.

À noter : l’ocytocine favoriserait la jalousie, mais aurait tendance à rendre les hommes et les femmes plus fidèles…

Un peu de biologie : l’ocytocine est «synthétisée dans les noyaux supra-optiques et paraventriculaires de l’hypothalamus et libérée par la neurohypophyse en réponse à de nombreux stimuli, dont l’orgasme, l’accouchement et l’allaitement ».

La sérotonine : l’hormone de l’humeur

Cette hormone est associée à l‘humeur : qui dit sérotonine dit joie, bonne humeur, plénitude, satisfaction. C’est elle qui mesure notre appétit (sensation de satiété), agit sur notre humeur, favorise le désir sexuel.

Elle développe des sentiments d’équilibre en régulant les émotions et pulsions, affaiblissant les plus douloureuses comme la peur ou la tristesse, mais sans les faire disparaître…

C’est ainsi le meilleur des antidépresseurs ! Un traitement à la sérotonine est d’ailleurs indiqué pour combattre la dépression, des études ayant démontré que le manque de sérotonine pouvait en être responsable.

Beaucoup confondent la dopamine avec la sérotonine. Agissant tous les deux sur le bien-être et la satisfaction, l’humeur, le sommeil ou le désir sexuel, on pourrait les confondre…

Mais il ne faut pas : la dopamine est l’hormone du plaisir immédiat. La sérotonine est régulatrice des humeurs sur le temps long, donc un bien-être plus durable. D’ailleurs, lorsque la dopamine augmente, la sérotonine diminue et inversement...

Un peu de biologie : Le mésencéphale relie le cerveau au tronc cérébral. À l’arrière du mésencéphale, on trouve la glande pinéale qui sécrète le tryptophane d’où vient la sérotonine, alias 5-hydroxytryptamine.

L'endorphine : l’hormone antidouleur du sportif

L’endorphine est associée à la pratique du sport et de l’activité physique !

Car c’est une hormone analgésique qui permet d’oublier la douleur pour dépasser ses limites. Lors de pratiques sportives intenses ou lors de moments dangereux, les endorphines prennent le contrôle et masquent la douleur pour vous permettre de continuer et de soutenir l’effort. C’est une fonction de survie héritée des temps préhistoriques.

La sensation de plaisir ressentie permet alors de réduire le stress, l'anxiété et la tristesse.

L’humour, les loisirs, le sport et le plaisir sont des facteurs classiques producteurs d’endorphines.

Une drogue naturelle ?

Les endorphines sont libérées notamment lors de situations de stress et surtout lors d’activités physiques et sportives.

Comme certaines substances dans le tabac ou l’alcool, les endorphines provoquent un bien-être rapide, instantané. Une véritable drogue naturelle qui pousse certains sportifs à repousser leurs limites pour ressentir leurs effets.

Car si la quantité d’endorphines augmente pendant un effort soutenu, elle se trouve multipliée par cinq après 30 à 45 minutes d’arrêt de l’effort. Bonjour le shoot !

À noter : lors de l’orgasme, une explosion d’endorphines provoque cet état d’extase et de plaisir intense. Au même moment, le cerveau produit alors de l’ocytocine, la fameuse hormone de l’attachement.

Et c’est ainsi que le plaisir se transforme en amour ! Puis la chimie cédera sa place ensuite aux sentiments.

Un peu de biologie : les endorphines sont des neurotransmetteurs, produits sous le contrôle de l’hypothalamus, ayant des propriétés analgésiques semblables à celles de la morphine.

En effet, elles agissent sur les mêmes récepteurs que les médicaments morphiniques d’où leur nom : endorphine (morphine endogène).

Alors, comment vont vos hormones du bonheur ?

Vous avez compris que sans leurs fonctions, nos humeurs et notre bien-être n’aurait pas la même vie…

Ces neurotransmetteurs, dont les fonctions sont présentes en nous depuis les débuts de l’histoire humaine, révèlent bien des secrets et la science continue de les étudier.

En attendant, nous dépendons beaucoup de leur bon fonctionnement.

Restez avec nous, car le prochain article vous indiquera comment booster ces hormones du bonheur pour gagner en bonne humeur et en bien-être…

À tout de suite !

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